
Par
Anne-Pierre Charlot
Valérie Baldacchino
La situation d’apprentissage présentée dans ce document est conforme à l’esprit des nouveaux programmes. Elle a pour but de faire découvrir à l’élève les mécanismes en jeu lors de la formation des pluies acides ainsi que de lui faire prendre conscience de l’effet de la circulation atmosphérique sur la formation de pluies acides dans des zones géographiques qui n’émettent que peu ou pas de polluants.
Ces deux objectifs sont conformes à l’esprit du programme de science et technologie qui vise la consolidation et l’enrichissement par les élèves de leur culture scientifique et technologique ainsi que la formation d’utilisateurs de la science et de la technologie conscient de l’importance de considérer les impacts environnementaux à court, à moyen et à long terme (Programme de Formation de l’école québécoise – Science et technologie de l’environnement, chapitre 6, page 23).
Lors de cette activité d’apprentissage, l’élève aura à appliquer la démarche scientifique afin de résoudre une des deux problématiques suivantes :
– La circulation de l’air dans l’atmosphère
– La formation des pluies acides
Pour ce faire, il devra, dans un premier temps, préparer et réaliser, en collaboration avec un autre élève, une expérience visant soit à démontrer l’existence de la circulation atmosphérique, soit à démontrer les mécanismes par lesquels les polluants atmosphériques peuvent provoquer la formation de pluies acides. Les résultats obtenus lors de cette expérience seront ensuite analysés par l’élève puis chaque équipe préparera un exposé oral dans lequel il présentera sa démarche, ainsi que ses résultats. Les exposés seront alors, pour le professeur, le moment idéal pour échanger avec les élèves sur les points forts et les points à améliorer afin de respecter une démarche scientifique rigoureuse.
L’approche présentée ci-dessus a été retenue afin de s’adapter à une classe dont les élèves éprouvent des difficultés d’apprentissage. En appliquant la démarche scientifique dans un contexte d’échange elle sort la recherche de son contexte habituel et permet de susciter l’intérêt, et donc la motivation, de l’élève tout en lui offrant l’opportunité de bénéficier du travail de tous les membres du groupe pour la construction de ses apprentissages. Elle allège également la charge de travail puisqu’une seule des deux problématiques est vécue par l’élève en tant qu’acteur principal, la seconde lui permettant de jouer le rôle de spectateur « actif ».
Dans un même ordre d’idée, le cahier des charges (ANNEXE I ET ANNEXE III) qui accompagne cette activité d’apprentissage est conçu de manière à obliger l’élève à discuter, lors de son exposé, d’au moins un des concepts prescrit par le programme, ce qui permettra à l’élève d’acquérir les connaissances nécessaires à la poursuite de ces apprentissages sans que le professeur n’ait à intervenir, par l’intermédiaire d’exposés magistraux, une stratégie pédagogique qui procure des résultats trop souvent décevants, principalement avec des élèves qui éprouvent des difficultés d’apprentissage.
Le lecteur remarquera sûrement que le cahier de l’élève (ANNEXE II ET ANNEXE IV) est également construit de manière à ce que le travail de l’élève soit dirigé tout de long de la réalisation de cette activité, ce qui peut, à première vue, sembler non conforme à l’esprit de la Réforme. Cependant, la lecture du document Échelles des niveaux de compétence – Enseignement secondaire 2e cycle mentionne clairement les différences entre les situations d’apprentissage du programme de science et technologie de première année du deuxième cycle et celles du programme de science et technologie de deuxième année du deuxième cycle soit le passage de problématiques circonscrites vers des problématiques ouvertes (page 46). Or, puisque cette activité d’apprentissage est construite pour être utilisé en tout début d’année, elle se doit, principalement en présence d’élèves en difficultés d’apprentissage, de s’arrimer à quelque chose de connu (des problématiques circonscrites) afin de faire un rappel et d’amener ensuite l’élève à délaisser progressivement la rigidité de ce carcan pour résoudre des problématiques de plus en plus ouvertes tout au long de l’année. Cette activité a donc pour principal objectif de fournir une base solide à l’élève, un document sur lequel s’appuyer, ce qui ne pourra que le rassurer dans son apprentissage de l’autonomie.
Finalement, notons que l’activité d’apprentissage L’ÈRE DE LA POLLUTION a été élaborée pour une classe de 32 élèves, divisés en équipe de deux, mais qu’elle peut facilement être adaptée à un groupe de plus petite ou de plus grande taille. De même, dans le cas ou le groupe serait formé d’un nombre impair d’élèves, la formation d’une équipe de trois personnes pourraient être envisagée sans difficulté. Par ailleurs, bien que dans ce document elle est été conçue, et donc présentée, dans la perspective de période de soixante-quinze minutes (12 PÉRIODES ET UNE 13ÈME FACULTATIVE), rien ne l’empêche d’être modifiée de manière à convenir à tout autre type d’horaire. Le support retenu pour la présentation de l’exposé, le diaporama, pourrait également être remplacé par une affiche faite à la main dans le cas où l’accès à une salle informatique serait limité.